"Dieu inventa le vin et la danse pour que les Bretons ne dominent pas le monde"

Article : "Dieu inventa le vin et la danse pour que les Bretons ne dominent pas le monde"
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16 août 2010

"Dieu inventa le vin et la danse pour que les Bretons ne dominent pas le monde"

Enfants, jeunes et vieux, tout le monde danse

Les Bretons sont un peuple fêtard. Dans la salle Carnot, la « fête de nuit » (fest noz) est au rendez-vous tous les soirs. A partir de 22 heures, les festivaliers et les touristes, pas forcément celtes, dansent au rythme de la cornemuse bretonne traditionnelle. Une ambiance bien particulière. Des pas de danses de vrais danseurs s’entremêlent avec ceux des apprentis, des amateurs… Le tout dans une franche convivialité.

 Les danses ont beau être anciennes, les danseurs sont de tous âges. Enfants, jeunes et vieux, tout le monde a sa place. De l’an dro à la scottish en passant par l’hanter dro, les gavottes ou le plinn, tous les styles de danse bretonne, voire celte, passent et repassent. Les apprentis hésitent pour entrer en scène. « Certains pas de danses sont difficiles à suivre. Pour un débutant comme moi, vaut mieux attendre les danses plus simples » avoue Jules, Breton de souche pourtant. Pour l’heure, il se contente d’observer et d’applaudir.

On ne résiste pas à la Koster Hoït 

Les pas de la danse Koster Hoït

Jacky, 65 ans, et Mauricette, son épouse, viennent de Pontivy, à une cinquantaine de kilomètres de Lorient. Jacky est breton lui aussi mais n’a appris à danser qu’à ses 50 ans. Depuis, il en est devenu accro. « C’est la Koster Hoït (le côté du bois), la danse de mon village Rostrenen. Je ne peux pas y résister » confie-t-il alors que les sonneurs changent de rythme. Avec sa femme, il s’empresse d’aller danser.

Pour lui, les pas de cette danse du centre de Bretagne sont bien simples : « 1, 2, 3, 4, 5 et 6 ; 1, 2, 3, 4, 5 et 6. Le tour est joué » résume-t-il, après une courte exhibition en solo. Le dire ainsi, c’est une chose, mais le danser correctement en est une autre… pour beaucoup.

Damien, 30 ans, danseur breton moyen

 Plus loin dans la salle, Damien, breton encore, la trentaine, a sa stratégie: « il suffit de bien observer la personne qui danse bien, ensuite entrer en scène et faire comme lui. Sinon vous restez comme mon frère qui ne sait toujours pas danser. Et puis, dans la salle, il y a toujours des gens prêts à vous montrer quelques pas. Il faut se laisser aller

 

 La Bretagne a demandé d’inscrire le fest noz (fête de nuit) sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. En attendant, les portes de la salle Carnot restent ouvertes tous les soirs pour accueillir tous ceux qui veulent danser. L’invitation est donc lancée.

La danse en couple 
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